Il y a quelques mois, vous ne saviez pas que vous seriez un nouvel acteur de la vie politique française.
Depuis, vous avez fait la démarche de vous engager comme candidat ou volontaire, c’est-à-dire créer une rupture dans votre parcours de vie pour vous rapprocher de vos aspirations vraies et aller vers un avenir plus désirable et plus collectif.
Puis, vous avez organisé votre campagne. Ça a été difficile. Vous vous êtes aperçu qu’il n’y avait pas tant de personnes que ça pour vous aider. Mais vous n’avez pas abandonné. Ce qui fait que votre candidature a d’autant plus de valeur. Les quelques personnes qui vous ont aidé seront précieuses pour l’avenir.
Enfin vous avez déposé votre candidature, réussi à surmonter toute la prose administrative qui comme un château de Kafka se met en face des candidatures citoyennes. Vous avez réussi à surmonter les écueils des différentes éliminations juridiques possibles qui étaient sur votre chemin.
Vous avez fait vos affiches, vos bulletins et courageusement tracté, collé, essayé de convaincre jusqu’au jour des élections.
Aujourd’hui, les résultats des candidats citoyens sont modestes mais plein d’avenir. Les meilleurs naviguent autour de 3-5 %. les débutants plutôt autour de 1 %. Mais ce n’est qu’un début. Il y a des marges de progression importantes.
Lors de vos campagnes, vous avez senti qu’une partie de la population était très réceptive à vos offres. L’autre était plus conservateur. Mais ces offres sont nouvelles, Disruptives, comme on dit. Il faudra donc du temps pour faire comprendre à la population que cette nouvelle voie politique centrée sur la population et non sur un parti ou une idéologie est viable et peut résoudre le problème de la désespérance par rapport à l’ancien monde politique. Mais cela prendra du temps.
Il faut donc continuer à avancer. Se connaître. Se relier autant que possible de façon à créer une visibilité de ce mouvement décentralisée et émergeant, au niveau local mais aussi national.
Les actions à venir pourront être de créer des récits. Il faudra écrire, rentrer dans le débat public, apprendre à communiquer dans les médias, se renforcer, être plus fort au sens de Nietzsche, c’est-à-dire ne pas renoncer.
Il y aura aussi des actions à mener de formation notamment sur la gouvernance partagée et la démocratie en général. Certains sont déjà des spécialistes de ce domaine, d’autres des débutants et d’autres ne connaissent même pas le terme. La gouvernance partagée est sans doute un élément essentiel pour avancer ensemble dans des structures non oligarchiques, ce qui fait partie de notre projet. Il y aura sans doute des cours que nous mettrons en ligne ou des stages avec des membres de Et Si On Y Alllait. Peut-être une université comme l’Université du Nous qui a beaucoup œuvré sur ce thème.
Enfin les médias. Dans ce domaine nous sommes très faibles. Nous communiquons chacun à notre niveau sur les réseaux sociaux, avec des émissions Web, des interviews, des témoignages. Certaines chaînes Web sont alliées mais avec de très faibles audiences.
Comment Investir les médias sera sans doute une grande question. Actuellement les candidats Citoyens ou les animateurs hors système sont souvent traités de complotistes, d’extrémistes de tous ordres. Il faudra avoir des médias alliés pour contrôler nos messages, voire créer nos propres médias (journaux, revues…)
Voilà l’aventure ne fait que commencer. En tout cas, cette première étape était belle, difficile mais pleine de satisfaction.
Donc bravo à vous pour y être allé. Et j’espère que vous continuerez sur ce chemin escarpé vers un Nouveau Monde que nous attendons tous.
L’avenir est entre vos mains.
Antoine Guignier
Fondateur Et Si On Y Allait ?